Où que vous allez dans
ce vaste pays, vous constaterez que les Mauritaniens ne vivent en
très grande partie que de l’élevage. Toutes les familles , à quelques petites
exceptions prés,disposent d’animaux domestiques . Pour les riches, les troupeaux
de bovins ,camelins, caprins et ovins se comptent par centaines voire par
milliers. Pour les pauvres ,pas moins de deux à dix vaches par famille dans les
régions du sud , centre et Est et une à 5 chèvres ou paire de chamelles
pour les familles dans le nord et à Nouakchott.
L’état ayant pris
conscience de l’importance de l’élevage dans le développement économique
du pays (qui représente 80% des apports dans le secteur rural et une
contribution de 14.3 % au PIB en 2006) lui a créé un département
ministériel autonome . Les éleveurs se sont organisés au sein du
Groupement National des Associations Pastorales (GNAP) par lequel,
ils pilotent par eux mêmes les différents projets que l’état initie en leur
faveur.
Parmi ces projets : le
PRREF (Projet de Renforcement de la Résilience de l’économie Familiale grâce à
la productivité de l’élevage) financé par l’UE à travers « Acting for life »
pour les régions des deux Hodhs , Assaba , Guidimagha et son
complément le BRACED pour les régions du Brakna; Gorgol et Trarza financé
par DFID (coopération Britannique).
En tournée dans la
Mauritanie « Al A3magh » (profonde ) , chère au pionnier- reporter
Mohamed Zem zem, « Adrar.inf0 » a suivi depuis Nouakchott une
équipe GNAP chargée d’évaluer les réalisations de ces deux projets dont
le premier (PRREF) lancé en Mars 2014 prendra fin le 28 février 2017 et le
second (BRACED) lancé en Janvier 2015 s’achèvera en décembre 2017. Le GNAP dont
le siège est à Nouakchott est présidé par Monsieur El Hassen Ould Taleb.
Le coordinateur du
GNAP , le sémillant jeune ingénieur géotechnicien Kane Aliou Hamady
qui dirigeait avec brio cette équipe qui a traversé en moins de dix jours les
régions du Trarza, Brakna , Gorgol, Guidimagha Assaba et les deux hodhs, nous a
apporté toutes les informations que nous cherchions et nous a mis en contact
direct avec les bénéficiaires de ces projets, oh combien utiles pour ces
populations sobres et dignes , souvent isolées dans des contrées lointaines.
Monsieur Kane nous a
appris (et montré sur le terrain) que pour sécuriser les pistes de
transhumance du bétail , les projets PRRREF et BRACED ont réalisé dans
les 7 Wilayas concernées : Onze (11) puits équipés de pompes
solaires avec bassins abreuvoirs; Sept (7) parcs de vaccination de
bétail; Sept (7) magasins de stockage pour aliments de bétail; Deux (2)
marchés à bétail (Timbedra et Selibaby) ; Une quantité de 1210 tonnes
d’aliments de bétail et la valeur de dix Millions 500 milles Ouguiyas de
produits vétérinaires.
Dans le cadre de la
formation, le coordinateur nous a indiqué que dans chaque région des sessions
de formation ont touché: 26 techniciens SIG (système d’information
géographique), 108 acteurs impliqués dans le commerce du bétail, 40 auxiliaires
vétérinaires….
Concernant les
statiques, le coordinateur a signalé que les dernières estimations
approximatives font état de : Vingt cinq Millions (25M) de petits
ruminants, deux (2) Millions de Bovins,un Million 600 milles camelins, un
Million d’asins et 630.000 Équins.
Par nous mêmes ,nous
nous sommes rendus compte que les membres et présidents des bureaux régionaux
sont élus par les associations pastorales dans chaque Wilaya .
Les éleveurs contactés
par nos soins semblent satisfaits des résultats de ces projets mais estiment
que des projets similaires sont nécessaires pour répondre aux énormes besoins .
Quant à nous , nous
pensons que les expériences des régions du Sud, centre et Est du pays en
matière d’élevage doivent être étalées au Tagant, Inchiri , Adrar, Tiris
Zemmour qui comptent aussi des milliers de camelins , petits ruminants et des
centaines de bovins.
Ely Salem Khayar
Adrar-info
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